Comme beaucoup d’entre vous, je trouve une grande valeur dans les échanges quotidiens sur ce forum. Je suis fermement convaincu du pouvoir de l’intelligence collective. Cependant, je remarque souvent que les néo-investisseurs, moi y compris, ont tendance à adopter des idées qui semblent bonnes mais qui peuvent s’avérer trompeuses.
Il est important de reconnaître que nous avons parfois tendance à sous-estimer les risques associés à certains investissements. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il serait utile pour notre communauté de recenser ces fausses bonnes idées et d’en discuter ensemble.
Pour commencer, je vais partager la première FBI
FBI N°1 :
Idée : Utiliser un prêt étudiant pour investir en bourse.
Pourquoi c’est une FBI ? :
1 - Il est risqué d’utiliser un prêt qui n’est pas destiné à cet usage, car la banque pourrait se retourner contre l’emprunteur en cas de découverte, ce qui pourrait entraîner :
Un remboursement immédiat
L’annulation du prêt
Des actions légales contre l’emprunteur
un impact négatif sur la cote de l’emprunteur (sa réputation et sa capacité à obtenir d’autres crédits à l’avenir)
2 - Associer un élément incertain (les performances futures en bourse) à un élément certain (l’obligation de rembourser le prêt à échéance) est déraisonnable et peut entraîner des conséquences financières graves.
Faire des investissements sans comprendre dans quoi on investit.
Faire du stock pinking sans lire les rapports financiers, sans comprendre le business. Acheter des actions juste parce que quelqu’un nous a dit que c’était une bonne boite
sur-diversifier quand on a des petits patrimoines (ou capacité d’épargne). Assez typique du FOMO d’investisseur : crowdlending, crowdfunding, exotiques (montres, or physique…), Private Equity, VC…
Sauf si vraiment c’est un investissement « plaisir », actif (contribuer à la transition énergétique par ex) ou pédagogique (learning by doing), je ne vois pas trop l’intérêt d’éclater un 400 € par mois sur 25 lignes.
Quelques ETF grands indices (géographiquement diversifié bien sûr), un peu d’oblig, immo physique (ou papier), c’est déjà très diversifié !
Attention au biais du survivant : de nombreux investisseurs ont cru qu’ils allaient inévitablement réussir en bourse. Cependant, l’histoire et les statistiques démontrent que ce n’est pas tout le temps le cas. Être trop confiant peut souvent entraîner des pertes financières importantes.
De plus, se fier uniquement à un backtest de 10 ans pour élaborer sa stratégie est une erreur classique. Les performances passées ne garantissent pas les performances futures.
Avez-vous déjà envisagé pourquoi les banques n’accordent pas de prêts pour investir en bourse, contrairement à ce qui se fait pour l’immobilier ?
Tout simplement parce que c’est une mauvaise idée pour l’emprunteur et, par extension, pour la banque. Si cela était avantageux, votre banquier serait certainement ravi de le proposer.
Il est indéniable que les marchés ont historiquement connu une tendance haussière. Cependant, il est important de reconnaître que cette tendance n’est pas garantie de perdurer dans les années à venir.
Je vous invite à prendre conscience du biais de continuité qui peut affecter les décisions des investisseurs. Ce biais consiste en une « propension cognitive à sous-estimer les changements futurs en supposant que les conditions actuelles ou les tendances récentes persisteront indéfiniment. »
Pour illustrer ce point, prenons l’exemple d’un étudiant hypothétique en 1999 : Joe lapoisse, témoin de la hausse des marchés au cours des dix dernières années. En avril 2000, il décide d’investir 15 000 € dans l’indice MSCI World en lumpsum (évitons ici le débat sur la méthode du DCA, s’il vous plaît ).
Les données passées révèlent qu’il aurait dû attendre 14 longues années pour retrouver la valeur initiale de son investissement, en raison de la bulle internet, et qu’il aurait connu une baisse maximale de 50 % sur cette période. Cela suscite une réflexion, n’est-ce pas ??
Ma stratégie repose sur plusieurs principes fondamentaux :
J’accepte pleinement et entièrement mon incapacité à prédire l’avenir.
Je n’investis en bourse que les fonds dont je dispose et que je suis prêt à perdre, excluant ainsi tout recours à l’emprunt.
Je suis préparé à affronter le pire des scénarios, c’est-à-dire une perte totale de mon investissement, tout en aspirant au meilleur, avec un potentiel de rendement supérieur à X %.
J’exploite ce que l’on pourrait appeler le « only free lunch » en diversifiant mes actifs de manière exhaustive et en veillant à les rendre le moins corrélés possible.
Avez-vous récemment consulté le prix du mètre carré dans la magnifique ville de Kiev ? Méfiez vous des cygnes noires.
Oui, vous avez raison, cela est plus courant pour les professionnels qui peuvent offrir en contrepartie le nantissement d’autres actifs. Pour un étudiant, cela semble être difficilement envisageable, à mon humble avis.
Désolé mais je donne entièrement raison a randomwalk.
Il faut prendre le max de risque le plus jeune possible en premier ordre monter sa boîte. Même si statistiquement on a 60‰ de chance d’échouer.
Parce qu’a 20ans tu peux te refaire et tu ne risque pas de perdre du patrimoine mais plutôt d’en constituer en utilisant le levier de la dette.
Et que bonne ou mauvaise cette expérience t’en apprendra plus que tout le reste.
Et pour son cas en investissant dans un indice il a appliqué les préceptes de Bogle et Buffet. Donc il a fait un investissement prudent.
Pour Jean Lapoisse la bonne question est de savoir si il a tenu sa position pendant 14ans. En faisant du DCA sur 20ans il a p’e lissé sa perte voir même, il va finir gagnant pour avoir un complément retraite.
Pour en revenir au sujet de base.
L’investissement en crypto sur des plates-formes exotiques. J’entends par la non reconnu par l’amf. J’en connais qui ont perdu des dizaines de milliers d’euros.
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